Les lésions du runner : la tendinopathie de la patte d’oie

 

Lors de votre carrière de sportif, au chapitre des pathologies du runner, vous ne manquerez certainement pas de croiser la « patte d’oie » tant cette pathologie est fréquente. Elle provoque une douleur qui se situe juste sous le genou et est particulièrement dérangeante pour la pratique sportive. On la retrouve chez les athlètes pratiquant la course à pied, mais aussi le football, le tennis, la danse et même le cyclisme.

Cette douleur est majorée à la mise en mouvement, en particulier dans les escaliers. Elle peut irradier le long de la jambe et parfois se manifester la nuit.

Notez bien qu’elle peut aussi se manifester chez les personnes de plus de 50 ans, en particulier s’ils souffrent d’arthrose au niveau des genoux.

 

De quoi s’agit-il exactement ?

Cette douleur qui se situe à la face supéro-interne du tibia est due à une inflammation des tendons qui s’insèrent à cet emplacement selon la forme d’une patte d’oie ! C’est donc une tendinopathie. Cette inflammation survient suite à une surcharge de travail au niveau des tendons en présence.

Les 3 tendons impliqués proviennent des muscles sartorius (ou couturier), gracile (ou droit interne) et semi-tendineux. Leur rôle est de stabiliser l’articulation du genou en flexion dans les côtes et les descentes.

 

 

La prévention.

les mesures préventives sont représentatives des règles d’hygiène de la vie du sportif :

  • avoir un plan d’entrainement comprenant des périodes de repos : une sollicitation constante de la mécanique du corps ne lui laisse pas le temps de se rétablir entre les périodes d’entrainement. Cette accumulation de travail provoqie une surcharge et aboutit à une tendinopathie… et bien d’autres lésions encore ! Pensez à construire vos cycles d’entrainement avec soins et raison 😉
  • veiller à votre hydratation : une hydratation trop pauvre favorisera l’apparition de ce type de lésion.
  • un apport protéique raisonnable : Il est assez fréquent de retrouver chez les sportifs une alimentation riche en protéine. L’apport protéique excessif favorise l’apparition de tendinopathie.
  • Soigner la technique sportive : un geste sportif inadéquat surcharge les articulations.
  • Avoir un matériel sportif adéquat : Si votre matériel est inadapté ou usé, à nouveau, la mécanique corporelle va souffrir exagérément avec les conséquences que vous connaissez.

 

Le traitement.

Une fois le diagnostic établi, le traitement doit être mis en place aussi tôt que possible. ce traitement comprendra :

  • L’ arrêt de l’activité sportive si possible : cet arrêt est bien sûr momentané et sera fonction de l’évolution de la pathologie. Si la pathologie est prise en charge au tout début de l’apparition des douleurs, la poursuite de l’activité de façon modérée est envisageable.
  • Application de glace : la douleur sera apaisée par l’application de glace qui favorise également la lutte contre l’inflammation.
  • Adaptation du matériel : si cela n’a pas encore été fait, changez votre vieux matériel usagé contre du matériel neuf plus adapté.
  • Traitement kiné : il sera l’acteur principal de la rééducation et vous mettra dans les meilleures conditions pour diminuer les symptômes douloureux et retrouver une fonction optimale.
  • Traitement ostéopathique : il peut également se révéler important. Un problème de mobilité non traité verra le retour rapide des symptômes douloureux, même si le reste du traitement est appliqué avec soins.

 

La reprise sportive.

Comme toujours, après une lésion, la reprise des activités doit se faire de façon modérée et très progressive. Lors des premières séances sportives, l’apparition de douleurs légères qui s’estompent en moins de 24 heures ne doit pas vous alarmer.

Le durée de cette période de reprise sera déterminée en fonction de la gravité de la lésion. Ne soyez pas inquiet, même si votre arrêt sportif a été long, vous retrouverez assez rapidement votre niveau sportif pré-lésionnel.

Il est tout à fait possible de combiner reprise sportive et traitement kiné. Au delà de l’aspect rassurant d’être « contrôlé » par une personne externe et compétente, les soins kiné pourront diminuer les gênes ainsi que les éventuelles courbatures musculaires consécutives à la reprise des entrainements.

Malgré tout cela, le mot d’ordre principal restera « mieux vaut prévenir que guérir ». Autrement dit, gérez vos entrainement le plus professionnellement possible et surtout restez à l’écoute de votre corps 😉

 

 

category:

Pathologie - Traumatologie,Sport,Traitement

Tags:

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *