L’entorse de cheville est une des pathologie les plus fréquentes dans le milieu sportif. Elle représente à elle seule 25% des accidents sportifs et on en dénombre 6.000 nouveaux cas par jour en France ! Si vous êtes sportifs et que vous êtes passé à côté de cette blessure… Vous êtes un rock !
Bien que certains équipements sportif moderne luttent efficacement contre les instabilités de la cheville (basket haute, botte de ski avec soutien +++), les chiffres montrent que ce n’est pas le cas pour tous les sportifs.
La cheville est une articulation complexe qui comporte de nombreux ligaments, et en conséquence plusieurs types d’entorse sont possible. Dans cet article, nous nous limitons à l’entorse externe, la plus fréquente de toute.
Anatomie du ligament latéral externe.
Le ligament latéral externe se compose de 3 faisceaux :
- un antérieur,
- un moyen,
- et un postérieur.
En cas de lésion, les 3 faisceaux fibreux ne sont pas forcément tous lésés en même temps. Plus le nombre de faisceau impliqué est élevé, plus l’entorse est grave. Dans la très grande majorité des cas, ils sont atteints progressivement de l’avant vers l’arrière du pied. Une entorse de stade 1 correspond à la lésion du faisceau antérieur, pour le stade 2 on ajoute le faisceau moyen et pour le stade 3, on ajoute encore le postérieur.
Le mouvement lésionnel
Généralement, le mouvement qui crée la lésion est un mouvement de varus forcé. La cheville déstabilisée voit sa malléole externe partir de façon non contrôlée vers l’extérieur. Les faisceau latéraux sont mis en tension et leur capacité a retenir le mouvement est dépassée, ce qui provoque la rupture totale ou partielle des faisceaux fibreux.
Le diagnostic.
Généralement, un interrogatoire bien mené ainsi qu’un examen clinique précis permettent de poser assez facilement ce diagnostic. Parfois, le médecin peut avoir recours à un examen complémentaire afin de confirmer le diagnostic ou d’exclure une autre pathologie. Le choix de l’examen sera en fonction des résultats de l’examen clinique.
Le traitement de l’entorse de cheville.
Excepté dans le cas d’entorse très grave, le traitement par immobilisation stricte n’est plus d’application. Ce traitement a été utilisé de nombreuses années et on a constaté qu’il entrainait généralement plus de conséquences néfastes que positives.
A l’heure actuelle, la banalisation de l’entorse de cheville a tendance à entrainer un traitement standardisé qu’il faut à tout prix éviter. Le traitement doit être adapté en fonction du moment, de la gravité de la pathologie ainsi que du patient (âge, activités sportives et contexte socio-professionnel).
Il n’est pas possible de résumer dans un article le déroulement d’un traitement d’entorse car la prise en charge thérapeutique dépend d’un nombre important de variable. De façon générale, le thérapeute visera différentes étapes :
- limiter / diminuer la douleur grâce à différentes méthodes de thérapie manuelle, thérapie physique, mais aussi le port d’une orthèse semi-rigide si nécessaire.
- récupérer la fonction en travaillant la mobilité articulaire et la force.
- préparer à la reprise sportive et/ou professionnelle par la poursuite de l’étape 2 ainsi que le travail de proprioception.
Comme toujours, une saine collaboration est souhaitée entre le médecin qui dirige l’équipe thérapeutique, le kinésithérapeute et l’ostéopathe.
La durée du traitement.
La durée du traitement est variable en fonction des circonstances. Elle dépend de la gravité de la situation, du traitement réalisé, de l’âge du patient et de ses antécédents traumatiques,…
Les durées peuvent aller de 2 semaines pour les cas les plus bénins jusqu’à 6 semaines pour les cas sévères. Le thérapeute pourra vous communiquer plus de précision en fonction de votre propre situation.
Un dernier conseil…
Après une entorse, une période de repos sportif/professionnel (sans faire appel à un thérapeute) n’a jamais… jamais constitué un véritable traitement 😉 Soignez-vous et évitez les récidives.
Et bien sûr n’oubliez pas de respecter les critères de reprise sportive :
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